samedi 26 octobre 2013

Et le régime crétois dans tout ça...

Cela faisait une dizaine de jours que je n'étais pas partie en rapatriement, alors quand on m'a proposé de partir pour la Crète sur 2 jours, je n'ai pas hésité. Bon, faut pas se faire d'illusion : je suis arrivée tard le premier jour pour repartir tôt le lendemain avec le patient, aussi, pas le temps de visiter. J'ai juste pu manger grec et encore lors de mon transit à l'aéroport d'Athènes.
Ce qui m'a le plus amusé ou attristé fut l'histoire du patient ou comment un français à l'étranger ne parlant pas anglais peut se faire soigner ?
Faut dire que le gars partait mal : éthylo-tabagique, 50 ans, malade dès son premier jour en Crète (pas de chance, de la Crète, il n'a vu que le mur en face de son lit...) : pneumonie. Pas de problème diagnostique ni thérapeutique et effectivement, d'après le rapport médical, il a bénéficié d'un bilan biologique, radiologique et d'une double antibiothérapie avec hospitalisation en soins intensifs devant l'insuffisance respiratoire. Rien à redire.
Mais voilà, nerveux, agité, douloureux avec l'impossibilité de communiquer et de se faire comprendre, le patient en est venu à s'énerver, à repousser ceux ou celles qui venaient lui faire des prises de sang (il ne comprenait pas pourquoi on lui enfonçait une aiguille dans le poignet. C'était des gaz du sang, normal mais si on ne lui explique rien...).
En plus, évidemment, arrêt du tabac et surtout de l'alcool... Du coup : patient agité qui a fini attaché à son lit... Alors qu'il n'a pas de pathologie psychiatrique... Mais bon, devant un patient grave, agité avec l'impossibilité de le raisonner, je peux comprendre.
Le patient a commencé à se calmer lorsqu'un psychiatre est venu le voir. Il a alors eu peur de finir en hôpital psychiatrique en Grèce. J'aurais aimé voir ça.
Les médecins m'ont bien expliqué la situation et même si leur hôpital semblait dater et ne disposer que de peu de moyens, la prise en charge fut correcte.
Quand je l'ai pris en charge, le patient était toujours nerveux et en voulait à tous les grecs : aussi bien ceux de l'hôpital que les employés de l'aéroport : trop lent, bordélique, sale,... Il n'arrêtait pas de râler, de pester. Il s'est seulement calmé une fois dans l'avion d'Air France le ramenant à Paris. Ouf...

Bref, j'ai pu mangé grec en Grèce.

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