Ce que j'aime lors d'un rapatriement sanitaire, c'est de pouvoir discuter librement avec le patient qui pensant que vous êtes un médecin de la compagnie d'assurance et que donc vous ne travaillez pas dans un hôpital peut donner libre cours aux critiques envers le milieu hospitalier.
Ce jour, je transporte un homme âgé de 69 ans qui a présenté un malaise au volant de sa voiture. Fort sympathique et jovial, on a débattu sur les conditions de l'hôpital.
Il trouvait le transport en ambulance plus calme et reposant que son séjour hospitalier : il n'avait pas pu passer une nuit complète à dormir :
- le bruit des chaussures des infirmières et aides- soignantes : des sandales sur du carrelage. "Effroyable", me dit-il
- les sonnettes qui m'en finissent pas. "On se demande toujours si ça va s'arrêter un jour"
- les prises de constantes et le réveil à 6h. "Pas de grasse matinée possible"
- les visites des professeurs. "Pire qu'au Vatican"
Le pire est que même si j'en ai conscience, je ne pensais pas que cela pouvait être à ce point. Et j'ai repensé aux personnes que j'avais reçu aux urgences pour une "cure de sommeil"... Bon courage, les gars car ce n'est pas gagné de dormir à l'hôpital... On comprend mieux pourquoi les patients ont tous leur petite pilule pour dormir...
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