dimanche 28 avril 2013

Avocat and Co...

Quand on discute entre urgentistes, on se plaint toujours de la population venant aux urgences : comme quoi ils n'ont pas essayé de prendre rendez-vous avec leur médecin généraliste ou avec un spécialiste, comme quoi ils ont attendu 1 mois avant de consulter, comme quoi ils ne comprennent pas qu'ils se rendent dans un service d'urgence  et que ce mot signifie pathologie grave et non rapidité de prise en charge, comme quoi ils viennent à 3h du matin alors qu'ils ont rendez vous dans quelques heures avec leur médecin... Bref, on ne fait que se plaindre de nos patients "légers", pas des graves bien sur.
J'ai tendance à croire et j'espère qu'il y a un "biais" de sélection (c'est une expression que l'on utilise pour critiquer une étude) c'est à dire que les gens se rendant aux urgences ne reflètent pas la population générale. Je n'ose pas croire que la population française est une population d'assistés, qui ne cherche que la facilité et qui conçoit la santé et le service des urgences comme une épicerie où on vient faire sa prise de sang ou sa radio, consulter un spécialiste ou renouveller son ordonnance.

Je parle de cela, car une nuit un couple bien habillé avec 2 magazines sous les bras "La Croix" et le "Courrier International" s'est présenté à 3h du matin pour une pathologie non bénigne. Quand le couple est parti, je me suis surpris à penser qu'on ne voyait jamais aux urgences ce "type de patients".
Je ne sais pas trop quoi penser, je n'ose pas croire que ne se rendent aux urgences que des personnes d'un niveau socio-économique défavorisé, mais force est de constater qu'on ne traite que rarement avocat, ingénieur,... Alors comme font-ils, eux pour ne pas consulter aux urgences ?

vendredi 26 avril 2013

Alcoolisation foetale

Sur le site web du nouvel observateur, un article a été publié sur les dangers de l'alcool durant la grossesse :
http://leplus.nouvelobs.com/contribution/846741-alcoolisation-f-tale-l-alcool-pendant-la-grossesse-plus-dangereux-que-l-heroine.html
On peut y lire notamment : "Consommer de l'alcool pendant la grossesse est plus dangereux pour le fœtus que de fumer une cigarette, voire de prendre de l'héroïne ou de la cocaïne. C'est la drogue la plus dangereuse pour les femmes enceintes !"
Encore une fois, cela peut paraitre difficile à croire mais l'une des drogues les plus nocives est en vente libre dans notre pays et l'on diabolise les autres drogues tout en se voilant la face que l'une des pires est disponible à tout à chacun.
L'alcoolisation foetale concernerait 7500 enfants par an soit un par heure avec des risques de retard mental et d'inadaptation sociale. 
Ainsi, la drogue qui nous pose le plus de problème et qui est l'une des plus nocive est celle qui est la plus acceptée et la plus répandue dans notre société française. Et il est dommage que ce soit des êtres en devenir qui en pâtissent.

samedi 20 avril 2013

Qu'on est bien chez soi...

Lorsque l'on cherche des malades à l'étranger, on ne peut qu'apprécier notre système de santé. Cela peut paraitre chauvin. Mais il y a quelques jours, j'ai pris l'avion pour chercher un patient en Egypte. La chambre ressemblait plus à une suite ou à un petit appartement avec un réfrigérateur, un canapé avec des fauteuils, une table basse, des rideaux, une grande salle de bains, des fleurs. Le patient est bien dans un lit médicalisé, mais c'est la seule chose qui évoque une chambre d'hôpital. Une perfusion avec son perfuseur trainait sur une table avec les médicaments. La famille au complet était très présente et s'occupait énormément du patient : le lavant, l'habillant, lui donnant à manger...
A aucun moment, je n'ai vu de médecin. Le fils du patient, qui parlait français m'a tout expliqué et avait récupéré le dossier avec radiographie, biologie et compte-rendu médical. Le patient avait été hospitalisé 3 fois sans que je comprenne quel était le diagnostic final ni le traitement qu'il avait reçu. Le fils a également appelé une infirmière, qui l'air désabusé, ne m'a donné aucun indication ou transmission. Quand j'ai demandé à parler à un médecin, elle a eu l'air ennuyé et m'a dit qu'il n'était pas là. Elle m'a fait la liste des médicaments avec les posologies et la fréquence d'administration... en arabe. Normal, c'est ça la langue maternelle. Heureusement, le fils m'a tout traduit.
Avec l'aide des ambulanciers, nous avons pu installer le patient. L'infirmière a tenu à récupérer le drap et la tenue du patient. Une fois dans l'ambulance, c'est un autre monde : les ambulanciers disposent d'énormément de matériel : défibrillateur, aspirateur de mucosités, respirateur, pousse-seringue, tensiomètre. Tout est daté et ne semble pas avoir servi depuis longtemps. Je sais par expérience qu'en général, les appareils ne fonctionnent pas. Les tiroirs débordent de gants, compresses, antiseptiques tachés et mal rangés. La bouteille d'oxygène présente des traces de rouille. A ce moment, je n'ose toucher à rien et me lave régulièrement les mains. Il n'y a pas de raison, mais faut voir l'état de propreté de l'ensemble pour ne pas avoir envie de porter ses mains à ses yeux ou à sa bouche.
J'ai souvent le sentiment de ramener ses patients plus pour les extraire d'un milieu difficile et leur permettre d'être correctement soigné que pour juste les ramener en France. Bien sur, on peut penser que j'exagère, qu'il n'y a pas de raison que les médecins égyptiens soient moins bons que les médecins français. Mais je prends régulièrement des nouvelles des patients que je ramène et dans le cas de ce patient : les examens ont été refaits, le traitement modifié et il va déjà mieux...

Ceci est un exemple parmi d'autres et j'aurai largement le loisir de vous reparler de cas similaire.

vendredi 19 avril 2013

Chut !!!

Ce que j'aime lors d'un rapatriement sanitaire, c'est de pouvoir discuter librement avec le patient qui pensant que vous êtes un médecin de la compagnie d'assurance et que donc vous ne travaillez pas dans un hôpital peut donner libre cours aux critiques envers le milieu hospitalier.
Ce jour, je transporte un homme âgé de 69 ans qui a présenté un malaise au volant de sa voiture. Fort sympathique et jovial, on a débattu sur les conditions de l'hôpital.
Il trouvait le transport en ambulance plus calme et reposant que son séjour hospitalier : il n'avait pas pu passer une nuit complète à dormir :
- le bruit des chaussures des infirmières et aides- soignantes : des sandales sur du carrelage. "Effroyable", me dit-il
- les sonnettes qui m'en finissent pas. "On se demande toujours si ça va s'arrêter un jour"
- les prises de constantes et le réveil à 6h. "Pas de grasse matinée possible"
- les visites des professeurs. "Pire qu'au Vatican"

Le pire est que même si j'en ai conscience, je ne pensais pas que cela pouvait être à ce point. Et j'ai repensé aux personnes que j'avais reçu aux urgences pour une "cure de sommeil"... Bon courage, les gars car ce n'est pas gagné de dormir à l'hôpital... On comprend mieux pourquoi les patients ont tous leur petite pilule pour dormir...

samedi 13 avril 2013

Comment perdre son temps aux urgences...

Pfff.... que devons nous dire aux patients ? Comment leur expliquer ce que sont les urgences ? Comment leur expliquer ce qu'EST UNE URGENCE ? Mince, mais au final, on fait quel travail ? Ou plutôt devons nous faire quel travail ? Car, hier, une personne se présente pour des douleurs oculaires
"- J'ai mal aux 2 yeux le soir mais cela va mieux après avoir dormi
  - Depuis combien de temps ?
  - Cela fait plusieurs jours et j'ai l'impression de voir flou
Bon, l'examen est sans particularité. Ah, au fait, petit détail : le patient porte des lunettes.
  - Vous devriez peut-être changer de lunettes ? lui demande-je
  - Peut-être, justement, faut que je vois un ophtalmologue
Et là, évidemment, vous vous doutez que dans ce contexte, il n'était pas possible de demander au moindre ophtalmologue de le voir en urgence et là, évidemment, vous vous doutez bien que le patient n'a pas compris
  - Mais j'ai besoin de voir un ophtalmologue rapidement
  - Oui, il faut que vous preniez rendez-vous
  - Non, je ne peux pas, j'ai pris sur mon travail et la semaine prochaine, je travaille
Bon, là, je me suis dit que vu l'absence de gravité, je pouvais me permettre de faire une allusion avec le plombier.
  - Quand vous avez besoin d'un plombier ou d'un électricien, vous prenez rendez-vous. Vous ne leur demandez pas de venir tout de suite parce que vous avez une heure de disponible...

Cette discussion racontée de façon succincte m'a tout de même pris une bonne dizaine de minutes. 10 minutes pour rien...

jeudi 11 avril 2013

Des lits, des lits...

Le Monde.fr a publié un article (vous avez un lien dans mes "liens") sur le problème des lits aux urgences de l'hôpital de Bichat. C'est un problème chronique présent dans toutes les unités d'urgence.
C'est une de mes angoisses perpétuelles : trouver des lits pour mes patients.
Dans le monde idéal des urgences (tel que se le représentent les élites nationales) : les personnes se présentant sont examinées, prélevées, radiographiées et en fonction des résultats soit elles repartent soulagées soit elles sont hospitalisées. Et voilà où le bât blesse : c'est que pour qu'elles soient hospitalisées, il faut des lits disponibles dans les services et la vérité est qu'il y a en général plus de gens à hospitaliser que de gens qui partent de l'hôpital et que les murs d'un hôpital ne sont pas extensibles ni les lits superposables (cela pourrait être une solution...)...
Alors, au cours d'une journée aux urgences, c'est la hantise : dés le matin : médecins et infirmiers se demandent les uns les autres : "On a des lits aujourd'hui ?". Le cadre fait son "tour des lits" dés 11 heures alors que même les visites ne sont pas encore finies, mais bon voilà on a les patients de la nuit ou de l'UHCD à hospitaliser.
Et régulièrement au cours de la journée, on n'hésite pas à rappeler pour savoir ce qui en est. Parce qu'il n'y a pas que les urgences qui hospitalisent : les praticiens des services lors de leur consultation ou les médecins extérieurs peuvent "réserver" un lit et du coup, nous avons parfois la surprise d'apprendre que le lit que nous avions retenu n'est plus libre et il faut alors tout recommencer à zéro.
Par ailleurs, dans le monde idéal : le patient présentant une pathologie est hospitalisé dans le service spécialisé dans cette pathologie. Hélas, il n'y a pas toujours de la place dans le service correspondant. D'où, une incompréhension légitime de la part du patient et de sa famille, encore plus, lorsqu'il a l'habitude ou lorsqu'il connait le médecin d'un service.
Quand arrivent le soir et la nuit : l'angoisse augmente... Car soit il reste encore des places mais elles sont chères, soit dans le pire des cas, il n'y a plus de place et il va falloir que les patients passent la nuit sur des brancards. Comment accepter qu'une personne âgée avec ces douleurs chroniques et ces difficultés à se déplacer passe la nuit sur un brancard !! Et plus la nuit avance, plus ça s'accumule : une "douleur thoracique" à garder pour un cycle tropinine, une "tachycardie" à garder scopée au déchocage, une "douleur abdominale" en attente d'une échographie,...
C'est pourquoi, chaque structure d'urgence a crée des zones d'hospitalisation appelées "UHCD", UHTCD", "UTH" gérées par des urgentistes pour les urgentistes, c'est à dire pour que l'on puisse disposer de lit pour nos patients avec une durée d'hospitalisation ne devant pas dépasser 24 heures. Certains services ont même créé des zones intermédiaires entre le service d'accueil et l'UHCD ("ZSTCD") et entre l'UHCD et les services ("Post-Urgence"). Tout cela pour pallier au manque chronique de lit.
Et voilà, une fois le matin, faut transmettre les patients restés aux urgences la nuit faute de place au collègue arrivant tout frais dispo dont l'une des premières questions sera : "On a des lits aujourd'hui ?".

On est bien loin du monde idéal...

mercredi 10 avril 2013

Dr Thierry Costa - 2 -

Son suicide est d'autant plus tragique depuis que l'on sait que le candidat décédé de Koh-Lanta prenait des anabolisants et était porteur d'une pathologie cardiaque responsable de son décès. Difficile d'imaginer qu'un jeune ayant passer des tests médicaux "poussés" (ECG réalisé après une épreuve de natation par un médecin du sport) puisse souffrir d'une pathologie cardiaque. Comment ne pas évoquer lors d'une épreuve sportive en plein chaleur sous les tropiques une éventuelle déshydratation ou un coup de chaleur ?
Bref, on a bien l'impression que finalement le médecin a bien effectué son travail et qu'une fois encore, les médias ont fait de la surenchère.
Comment ne pas penser à ce témoignage "anonyme" : ce fut tellement facilement d'accuser sans rien y connaitre (et surement sans rien y comprendre). Bien sur, il ne risque pas qu'on l'accuse ni d'avoir d'acharnement de la part des médias. Se rend-il compte seulement de ce que son "témoignage" a entraîné ?

On ne peut qu'encore plus regretter la disparition d'un médecin urgentiste ayant effectué son métier dans des conditions difficiles et sans aucun doute du mieux qu'il a pu...

samedi 6 avril 2013

3 heures...

Bon, 3 heures d'attente aux urgences un vendredi soir... Soit... Allez, on met les bouchées doubles et si ça se calme, on pourra peut-être se poser vers 2 - 3 heures du matin.

A 22 heures, j'inscris simultanément mon nom sur 4 patients :
  -  le premier : un homme d'une cinquantaine d'années avec de la fièvre depuis 3 jours. "Vous n'avez pas vu de médecin ?   - Non   - ..."
  -  la deuxième : malaises sans perte de connaissance. "Vous en avez déjà fait ?   - Ben, cela fait plusieurs mois que j'en fais de temps en temps...   - ..." Après l'avoir examiné, je lui explique que je pense à une hypotension artérielle et pour faire simple, un manque d'oxygène au niveau cérébrale "Il y a 3 ans, un médecin m'en avait parlé   - 3 ans ?   - Oui, cela fait 3 ans que j'en fais  - ..."
  - la troisième : réaction cutanée suite à la prise d'un médicament depuis 3 jours : "J'ai des plaques après que je prenne un comprimé puis cela passe et quand j'en reprend un, cela recommence". Je me demande pourquoi elle n'a pas arrêté d'en prendre, mais bon, je me retiens de la questionner, mais je lui demande pourquoi elle ne vient que ce soir à 23 heures (le temps passe aux urgences) : "Je me suis inquiété ce matin quand j'ai eu des plaques au cou   - Et... pourquoi ne venir que ce soir ?   - Je travaillais   - ..." J'aurais du m'abstenir de poser cette question
  - la quatrième : fièvre depuis 3 jours. "Vous n'avez pas vu de médecin ?   - Je n'ai pas de médecin traitant   - Et vous comptez venir systématiquement aux urgences si vous avez un problème de santé ?" Je n'ai pas pu m'en empêcher : 4 patients qui auraient pu et auraient du voir leur médecin traitant, du moins un médecin ont mis ma patience à bout...

En 1 heure 30, j'ai réussi à examiner et à traiter 4 patients qui ne relevaient pas des urgences. Tiens, une infirmière me demande de venir au déchocage pour une douleur thoracique. Qui sait ? Peut-être enfin une vraie urgence : une femme de 54 ans a mal au thorax "Quand cela a commencé ?   - Une semaine   - En continu ?   - Oui   - Et vous avez pris quelque chose pour la douleur   - Non". Finalement, toujours pas d'urgence... Je sens que la nuit va être longue, très longue...

Et après, les gens s'étonnent d'attendre 3 heures aux urgences. Pour ma part, je trouve cela fou... Alors, je fais au mieux, je vais plus vite, j'en vois 6 - 7 en même temps, je prescris biologie et radiographie, je vois les familles, rédige les ordonnances et les courriers de sortie. Avec le sentiment de prendre des risques inutiles : prendre le risque d'oublier une orientation diagnostique, une radiologie ou un examen de laboratoire importants, de prescrire un traitement inadéquat. Et qu'est ce que cela me rapporte : rien, strictement rien. Je le sais et aussi qu'à la moindre merde, c'est sur moi que cela retentira. C'est juste que cela m'emmerde de voir des gens attendre alors que leur prise en charge peut être rapide...
Alors, pour me rassurer, quelques jours après une garde, je lis les comptes-rendus d'hospitalisation des patients que j'ai fait hospitaliser et parfois je rappelle certains patients pour lesquels j'ai eu un doute diagnostique.

lundi 1 avril 2013

Dr Thierry Costa

Je viens d'apprendre le suicide du Dr Thierry Costa, médecin urgentiste, exerçant en hôpital et dans un cabinet. Il était notamment depuis 4 saisons le médecin de l'émission "Koh Lanta" et est intervenu lors de la mort d'un candidat au cours du premier jour du tournage.
Dans une lettre, il s'estime sali par les accusations publiées dans les médias.
Il est difficile d'intervenir sur un arrêt cardiaque non seulement à cause de la situation clinique mais aussi pour le ressenti et la gestion des proches ainsi que son propre ressenti. Je n'ose pas imaginer une telle situation dans un endroit aussi isolé que le tournage de Koh Lanta avec autant de regard et de pression.
On voit souvent le médecin comme un être froid, professionnel et sans émotion. On dit souvent que la médecine manque de considération pour la personne propre du patient et d'humanité (n'est ce pas un comble...). Ce n'est qu'une façade. On nous demande de croire en ce que nous faisons, parce qu'il est nécessaire que le patient y croit aussi. Nous mettons une certaine distance entre lui et nous du fait de notre fonction, du manque de temps, de la nécessité de ne pas s'impliquer. Mais il n'est pas nécessaire de s'occuper d'un patient pendant des mois pour tisser des liens. Intervenir sur un arrêt cardiaque nous renvoie selon les cas à notre propre mort ou (et c'est encore pire) à celle de nos enfants, parents, amis, grands-parents. Chaque infarctus du myocarde que je traite me renvoie à mon grand-père (que j'ai vu progressivement se dégrader après avoir fait plusieurs infarctus du myocarde qui n'ont pas été traités comme on le fait actuellement). Je me rappelle d'une personne de 85 ans que je n'ai pas réussi à réanimer. Une fois le décès déclaré, j'ai levé les yeux et vu les murs de son appartement : on y voyait des photos de lui et de sa femme en 1940 puis en 1950 avec un enfant, en 1960 avec 2 enfants et cela tous les 10 ans : on les voyait vieillir et leurs enfants grandir. La dernière photo le montrait entouré de tous ces enfants et petits-enfants. On voyait aussi des médailles (il était officier dans l'armée), une carapace de tortue de La Réunion ainsi que d'autres souvenirs provenant des 4 coins de la Terre. Je me suis rendu compte qu'il avait été quelqu'un de très important pour ses proches et que sa vie avait été bien remplie et j'ai alors regretté de ne pas l'avoir connu avant. Comme disait mon grand-père : "lorsqu'un homme meurt, c'est une bibliothèque qui brule" (je sais que ce n'est pas de lui, mais cette phrase reste indissociable de mon grand-père). 
Pour en revenir au Dr Thierry Costa, je ne sais pas ce qui s'est passé. Mais je ne comprends pas que des personnes étrangères à la médecine puissent porter un jugement sur les actes du Dr Costa ni que cela soit relayé par les médias. C'est tellement facile... N'empêche que maintenant, un médecin est décédé et on ne peut que le regretter.