C'est fait, ça y est. J'ai enfin pu ramener ma patiente à Besançon...
Petit retour en arrière : jeudi, on m'appelle pour une mission vendredi : transporter une patiente polytraumatisé suite à un accident de Lausanne à Besançon. Mais, peut-être pas... Car la place à Besançon n'est pas sur : évidemment, en soins intensifs, ils ne peuvent pas réserver de lit pour 24h.
Et effectivement, le lendemain matin, peu de temps avant de partir pour la base, je reçois un SMS qui m'annonce l'annulation de la mission. Tant pis.
Lundi, je médicalise tranquille la coupe du monde de biathlon. Enfin, ce jour est celui de l'arrivée des équipes et de leur entrainement. Aussi, peu de monde et surtout pas de public. On se balade tranquille, on découvre les structures. C'est calme. On m'appelle alors pour une mission mardi : transporter une patiente victime d'un accident de Lausanne à Besançon. Bien sur, maintenant que je connais le dossier.
Donc, mardi, départ en ambulance pour Lausanne. Problème : mon ordre de mission ne me donne pas d'indication sur le service d'accueil. Appel à l'assistance... Et là, je me rend compte qu'ils n'ont pas la confirmation de la place. Et un appel à l'hôpital de Besançon confirme que personne n'attend la patiente... Mission annulée. Au moins, cette fois-ci, j'ai pris la route. On progresse...
Un peu plus tard, dans l'après-midi, nouvel appel pour une nouvelle mission : une dame polytraumatisée suite à un accident qu'il faut transporter de Lausanne à Besançon. Bien sur, je connais le dossier par coeur...
Ce matin, j'ai quand même par précaution appelé l'assistance et le service d'accueil. Pas de problème, cette fois-ci et j'ai ainsi pu rencontrer cette patiente de 35 ans qui au volant de sa voiture avec son mari et sa fille de 3 mois a percuté un véhicule roulant à contre-sens. Le conducteur d'en face était en état d'ébriété. Heureusement, il n'a tué personne et le bébé n'a subi aucune blessure. Sa mère par contre a eu une fracture du fémur et une perforation digestive qui lui a laissé après plusieurs interventions une colostomie. Elle se retrouve ainsi avec plusieurs cicatrices à l'abdomen et une poche qu'elle n'a pas osé toucher avant 3 semaines. Et il lui faudra subir de nouvelles opérations pour rétablir la continuité et une auto-greffe musculaire. Elle n'a pas vu sa fille depuis plus d'un mois, ne pourra pas travailler avant plusieurs mois. Son mari a eu plusieurs fractures aux membres inférieurs et au rachis. Il ne pourra pas marcher avant quelques mois et doit porter un corset. Tout ça à cause d'un homme ayant pris le volant en état d'ébriété.
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