La semaine dernière, j'ai enchainé 5 rapatriements et cette semaine, il a suffi de 24h aux urgences pour que je me sente naze.
Ce qui est dommage en ce moment est que je ne fais que de l'ambulance (en rapatriement j'entends), pas de vol long courrier. Quelques retours en avion après avoir déposé le patient heureusement, histoire de profiter du salon air france, de grappiller quelques miles sur ma carte flying blue gold (rien que ça, mais plus pour très longtemps si je ne fais pas un long courrier cette année).
Au moins, j'ai fait quelques rencontres intéressantes : alors qu'un patient était assez ennuyeux, les ambulancières étaient agréables et surprenantes : la jeune était musicienne, joueuse d'alto (équivalent à un violon, mais sur le coup, je n'ai pas osé demander) et désirait devenir luthier (c'est pas commun). Elle m'a longuement expliqué que le concours d'accès à l'école était difficile et qu'elle avait décidé de tenter sa chance à l'étranger mais il lui fallait pour cela de l'argent, donc un métier sans formation longue, donc ambulancière. Elle m'expliquait comment un violon se fabrique, quel bois utiliser, le temps de séchage, les différentes pièces à réaliser... Cela peut sembler ennuyeux, mais elle était passionnée et c'était captivant de l'entendre parler de sa passion. Fabriquer des violons, c'est pas commun... La plus âgée des ambulancières avait été garde-malade pour une dame très riche mais surtout très dépressive qui passait ses journées à se morfondre sur elle-même tout en continuant à brasser de l'argent. Cela avait été difficile pour l'ambulancière de subir cet état dépressif et ne pas arriver à faire quoi que ce soit tout en voyant la famille tourner autour comme des rapaces. Elle avait préféré partir au bout de 2 ans malgré un bon salaire et quelques avantages.
Au moins, j'ai fait quelques rencontres intéressantes : alors qu'un patient était assez ennuyeux, les ambulancières étaient agréables et surprenantes : la jeune était musicienne, joueuse d'alto (équivalent à un violon, mais sur le coup, je n'ai pas osé demander) et désirait devenir luthier (c'est pas commun). Elle m'a longuement expliqué que le concours d'accès à l'école était difficile et qu'elle avait décidé de tenter sa chance à l'étranger mais il lui fallait pour cela de l'argent, donc un métier sans formation longue, donc ambulancière. Elle m'expliquait comment un violon se fabrique, quel bois utiliser, le temps de séchage, les différentes pièces à réaliser... Cela peut sembler ennuyeux, mais elle était passionnée et c'était captivant de l'entendre parler de sa passion. Fabriquer des violons, c'est pas commun... La plus âgée des ambulancières avait été garde-malade pour une dame très riche mais surtout très dépressive qui passait ses journées à se morfondre sur elle-même tout en continuant à brasser de l'argent. Cela avait été difficile pour l'ambulancière de subir cet état dépressif et ne pas arriver à faire quoi que ce soit tout en voyant la famille tourner autour comme des rapaces. Elle avait préféré partir au bout de 2 ans malgré un bon salaire et quelques avantages.
Si vous trouvez vos enfants pénibles, lisez la suite. J'ai transporté un enfant de 5 ans sur qui le sort s'acharne. A peine né qu'il a du être opéré d'une transposition des gros vaisseaux avec sténose de l'artère pulmonaire. Dans les suites opératoires, les cardiologues ont du l'équiper d'un pacemaker à 6 mois de vie. Deux ans plus tard, découverte d'une surdité bilatérale puis d'une anosmie et enfin d'une hypermétropie. Le voici ainsi à 5 ans équipé de lunettes, d'appareils auditifs et d'un pacemaker. Comme un petit vieux... Pauvre petit bonhomme. Il fallait qu'il rentre chez lui après que les médecins ait diagnostiqué une trombe-phlébite cérébrale après qu'il ait fait une crise convulsive. Ainsi, il se retrouvait en plus sous anti-coagulant... Vraiment comme un petit vieux, quoi. Evidemment, il y a surement une maladie orpheline derrière ou une anomalie génétique. Mais la mère qui nous accompagnait m'a précisé que pour l'instant rien n'avait été retrouvé et que le généticien qui suivait son fils continuait à chercher. Heureusement, le petit ne souffrait d'aucun retard mental et poursuivait une scolarité normale. Sa mère était gentille mais ne cédait pas à ses moindres caprices et essayait de positiver : elle me disait que cela pourrait être pire et qu'elle avait vu un enfant souffrant d'une malformation de sa moelle épinière l'empêchant de se déplacer. Il était condamné à vivre dans un fauteuil roulant. Même pas sur qu'il puisse le manoeuvrer tout seul.
Pendant le trajet, j'ai pris le temps de lire son dossier. Les médecins qui avaient pris en charge son fils ont pris le temps de contacter le généticien qui a alors évoqué un CACH syndrome. Ce dernier conduit au décès du malade au bout de quelques années. Si le généticien avait vu juste, le petit qui était à côté de moi était condamné et a priori, la mère n'en savait rien... Effectivement, cela paraissait difficile de le lui dire. Fallait-il le faire car elle a le droit de tout savoir sur l'état de santé de son enfant et pour qu'elle puisse en profiter pleinement mais au risque que l'enfant n'ait pas une enfance normale ou ne rien dire pour que la famille puisse mener une vie "normale" et se battre pour lui ? C'est tout le problème de l'annonce de ces maladies incurables... Le garçon lui, avait l'habitude d'aller et de vivre à l'hôpital entouré continuellement de personnes en blouse blanche.
Je trouve que de telles rencontres permettent de relativiser et de se rendre compte que finalement on n'est pas si à plaindre...
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