La réaction des usagers de la route lorsqu'ils entendent un véhicule de secours est dans la plupart des cas très déconcertante.
C'est grisant de partir en intervention : girophares allumés, "2 tons", GPS avec le son bien fort nous donnant la direction, ambulancier concentré et tendu afin d'aller vite sans pour autant créer d'accident.
On aimerait que les gens nous entendent de loin, mettent leur clignotant, se rangent sur le côté dés qu'ils le peuvent et s'arrêtent avec les feux de détresse.
Bizarrement, cela ne se fait pas dans cette suite logique.
La plupart du temps, on se rend compte qu'ils nous ont captés une fois que l'on peut lire les plus petits caractères de leur plaque d'immatriculation (généralement, le nom du garage où a été acheté la voiture. Cela me fait une belle jambe de le savoir !!). Et là, c'est le moment le plus risible et le plus triste à la fois : on peut voir dans leur rétro la surprise, la panique et l'angoisse se dessiner sur leurs visages. Mais non, nous ne sommes pas des policiers ou des gendarmes !!! Mais trop tard, ils freinent... nous obligeant à freiner à notre tour perdant notre vitesse et le peu de temps que l'on avait gagné... (pourvu que le patient ne soit pas dans un état grave... En cas d'ACR, j'évalue tout de suite les pertes de chance...). À ce moment, je sens l'ambulancier se contracter, ruminer une sombre vengeance, voire jeter un sort sur le pauvre automobiliste qui ne sait plus quoi faire ni à quel saint se vouer : dois-je m'arrêter pour laisser passer ? Oui, mais en général, ils décident de s'arrêter dans un virage ou entre un trottoir et le terre-plein central nous laissant aucune chance de dépasser... Dois-je me rabattre sur la gauche ?!? Oui, je vous assure, certains ont ce choix malheureux. Bien sur, dans la panique, ils oublient de mettre le clignotant nous laissant dans l'incompréhension la plus totale. L'ambulancier aurait aimé dépasser : mais par la droite, c'est dangereux avec le risque que l'autre ne décide de changer d'avis... Alors, il n'ose pas, hésite, mesure les risques... Dois-je me rabattre sur la droite ? Oui, mais pas dans un virage et surtout, faut qu'on ait la place de passer !!!
Le plus drôle est d'intervenir en ville et de voir des gens en 4 * 4 ne pas oser monter sur un trottoir.
Au feu rouge, c'est un autre problème : aucun véhicule n'ose dépasser le feu, alors ils avancent d'un mètre. Evidemment, on ne passe pas. Ils avancent d'un nouveau mètre. On ne passe toujours pas. Et ça continue jusqu'à qu'on puisse les doubler. Et pourtant il n'y a encore aucun radar de feu rouge dans notre secteur.
Le plus drôle est d'intervenir en ville et de voir des gens en 4 * 4 ne pas oser monter sur un trottoir.
Au feu rouge, c'est un autre problème : aucun véhicule n'ose dépasser le feu, alors ils avancent d'un mètre. Evidemment, on ne passe pas. Ils avancent d'un nouveau mètre. On ne passe toujours pas. Et ça continue jusqu'à qu'on puisse les doubler. Et pourtant il n'y a encore aucun radar de feu rouge dans notre secteur.
Les radars de vitesse sont un autre problème. Pour éviter de la paperasse et des explications avec preuve à l'appui auprès des autorités, l'ambulancier est obligé de freiner et de ne pas passer au dessus la vitesse autorisée à l'approche d'un radar avec le sentiment de perdre du temps pour... rien.
Parfois, on tombe sur une auto-école et on espère pour le conducteur qu'il ne passe à ce moment son examen.
Si on pouvait leur enseigner comment réagir face à un véhicule de secours...
Parfois, on tombe sur une auto-école et on espère pour le conducteur qu'il ne passe à ce moment son examen.
Si on pouvait leur enseigner comment réagir face à un véhicule de secours...
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