dimanche 8 septembre 2013

"C'est bon, c'est bon"

Décidément, faire un rapatriement au Maroc n'est pas de tout repos. Cela me fait penser à la Turquie.
La semaine dernière, départ en avion sanitaire pour une petite de 8 ans pesant 13 kgs (et oui, 13 kgs, y a pas d'erreur de frappe) et ayant une insuffisance respiratoire restrictive et obstructive décompensée, intubée, sous amines. Pas simple, quand l'infirmière et moi avons lu le compte-rendu médical avant de partir, on avait qu'une envie : faire demi-tour...
Arrivée à l'hôpital devant le service de réanimation : pas de possibilité de rentrer. "Faut attendre"... Attendre, quoi ? Bon, attendons...

Au bout d'une demi-heure, enfin nous pouvons ainsi que sa mère approcher la petite. Mais pas question de s'en occuper ni de commencer à faire le transfert... Il faut d'abord que la facturation soit réglée... Donc que la mère aligne les billets. Déjà à l'arrivée de l'hôpital, selon ce que la mère nous a raconté, il lui a fallu donner environ 4 000 dirham avant que les médecins s'occupent de sa fille en détresse respiratoire... En France, ce serait de la non assistance à personne en danger...
Une fois le règlement effectué, nous avons pu commencer à nous occuper de la patiente : mise sur notre respirateur avec quelques difficultés lors des réglages (en volume ou en pression, VAC ou VS-AI ?...), transfert des pousses-seringues, mobilisation, aspiration trachéale,...

Et voilà qu'au moment de partir, une doctoresse arrive nous parlant de biologie sans même un bonjour ou une présentation. Heureusement, nous avions eu un peu avant un bilan fait par le pédiatre de garde. Mais il nous manquait le dossier et le compte-rendu médical. J'en informe le médecin qui alors m'explique que rien ne peut sortir du service et que le compte-rendu n'est pas prêt, qu'elle doit le taper... Le taper ?!?? Mais le transfert était prévu depuis 2 jours et cela fait déjà plus de 2 heures qu'on est dans ce service. Quand je pense que les IDE n'arrêtaient pas de nous dire : "C'est bon, c'est bon", "Tout est prêt"...
Bref, pas de compte-rendu si on n'attend pas 15 minutes que le docteur écrive son rapport et pas de possibilité d'avoir biologie ou radios. Elle m'a même proposé de prendre en photo l'antibiogramme avec mon iphone... Où va-t'on ?

Ne pouvant faire attendre plus longtemps notre avion, nous décidons de partir avant que le docteur ne finisse...

Mais bon, une fois en France, j'ai un message de l'assistance sur mon répondeur m'expliquant qu'un professeur marocain exige des excuses de la part de l'équipe médicale venu chercher la patiente... Décidément, mais où va-t'on ? J'ai du frustrer l'égo d'un pauvre médecin marocain. Elle s'en remettra, j'en suis sur...

2 commentaires:

  1. c'était dans quelle ville ? ton rapatriement de Fes ? Valou

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Salut,
      Nous sommes allés chercher la petite à Rabat pour l'emmener sur Lyon.

      Supprimer