Dix ans d'urgence : des infirmières respectées, expérimentées, ayant vécu toutes sortes de situations drôles, cocasses, heureuses ou tristes aux urgences et en smur.
Et à les voir à cette soirée, cela semble difficile de quitter les urgences.
Quand un nouveau arrive aux urgences, on se rend compte assez rapidement si il est "fait" pour les urgences. Ceux ou celles qui ne sont pas "faits" pour, ne reste en général pas longtemps : quelques mois voire un an pour les plus courageux. Pour les autres, c'est parti pour plusieurs années. Mais, pourtant, dans les services d'urgence, il n'y a pas beaucoup de vieilles ou de vieux infirmier(e)s : une ou 2 seulement ont une expérience longue d'une dizaine d'année. La plupart font 5 à 8 ans puis partent. Du coup, il y a toujours de jeunes infirmières à former, à "surveiller"
Les médecins urgentistes âgés ne sont pas légion non plus : ceux qui restent diminuent leur temps de travail pour faire plus de travail administratif ou une autre activité. Continuer à faire des nuits à hauteur de 2 à 3 par semaine à plus de 45 - 50 ans est difficile : il faut plus de temps pour récupérer et une lassitude et un épuisement moral s'installent.
Bref, les 2 infirmières avaient le sentiment d'avoir "fait leur temps" aux urgences : arrivée peu de temps après l'obtention de leur diplôme, elles avaient appris leur métier d'infirmière des urgences progressivement, à faire équipe avec médecin et ambulancier en smur, à gérer les urgences vitales, et avec leur expérience, étaient devenues formatrices auprès des jeunes infirmières et au sein du CESU (Centre d'Enseignement des Soins d'Urgence). Tout cela fait que sur certaines situations, elles en venaient à en savoir presque plus que certains médecins (je préfère écrire "presque" pour ne pas vexer certaines susceptibilités). Ainsi, apparait avec le temps le sentiment que la prise en charge n'est pas aussi optimale avec certains médecins qu'avec d'autres (j'dis ça mais j'dis rien)...
Bref, elles ont eu droit à la douche, au plâtre, et à la vidéo d'adieu avec les pleurs et les sanglots qui vont avec. C'était émouvant, comme un nouveau départ, comme lorsque quelqu'un part d'une famille pour voler de ses propres ailes.
Pas simple de quitter les urgences...
Un IDE libérale me disait récemment qu'il était parti depuis 7 ans et que cela faisait seulement 1 an et demi qu'il n'avait plus de pincement au coeur en voyant passer le smur.
Bref, les 2 infirmières avaient le sentiment d'avoir "fait leur temps" aux urgences : arrivée peu de temps après l'obtention de leur diplôme, elles avaient appris leur métier d'infirmière des urgences progressivement, à faire équipe avec médecin et ambulancier en smur, à gérer les urgences vitales, et avec leur expérience, étaient devenues formatrices auprès des jeunes infirmières et au sein du CESU (Centre d'Enseignement des Soins d'Urgence). Tout cela fait que sur certaines situations, elles en venaient à en savoir presque plus que certains médecins (je préfère écrire "presque" pour ne pas vexer certaines susceptibilités). Ainsi, apparait avec le temps le sentiment que la prise en charge n'est pas aussi optimale avec certains médecins qu'avec d'autres (j'dis ça mais j'dis rien)...
Bref, elles ont eu droit à la douche, au plâtre, et à la vidéo d'adieu avec les pleurs et les sanglots qui vont avec. C'était émouvant, comme un nouveau départ, comme lorsque quelqu'un part d'une famille pour voler de ses propres ailes.
Pas simple de quitter les urgences...
Un IDE libérale me disait récemment qu'il était parti depuis 7 ans et que cela faisait seulement 1 an et demi qu'il n'avait plus de pincement au coeur en voyant passer le smur.